[EXCLUSIF] Mouvements de partners de KPMG vers Onepoint

Nicolas Richard était jusqu’à récemment en charge des activités de conseil de KPMG en France (La Lettre du conseil du 11/03/2024), et prendra la tête d’un pôle deal chez Onepoint le lundi 22 avril. Dans son sillage, plusieurs autres partners de KPMG s’apprêtent à prendre le même chemin. Ce que KPMG ne voit pas d’un bon œil et aurait fait savoir par avocat interposé.
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À la même date, Cédric de Lavalette, partner advisory chez KPMG où il a fait toute sa carrière, prendra également des fonctions de partner chez Onepoint. Deux autres partners pourraient leur emboîter le pas : Thomas Martin et Fabien Margueron.

KPMG fait planer une action en justice pour concurrence déloyale

Pour dissuader d’autres prétendants, KPMG aurait mandaté le cabinet d’avocats August Debouzy pour préparer un possible recours judiciaire contre un départ collectif jugé déloyal.

La pratique est répandue, à l’instar du clash opposant Wavestone et PwC depuis des années (La Lettre du conseil du 12/02/2024). Ou encore, deux ans durant, la guéguerre qu’avait livré le cabinet d’avocats d’affaire Fidal au même KPMG quand 140 collaborateurs de Fidal avaient rejoint la firme d’audit. L’épisode s’était achevé en 2020 par la négociation d’un accord amiable d’une dizaine de millions d’euros.

Si ce recours se confirme, il intervient dans un contexte de réélection déjà tendue pour la présidente du directoire de KPMG Marie Guillemot, en fonction depuis mai 2021, qui récemment a mis l’activité d’expertise-comptable de KPMG en France à la vente (La Lettre du conseil du 18/03/2024).

Un pôle de conseil en deal de 200 à 300 personnes chez Onepoint

Côté Onepoint, Nicolas Richard, en interne, a annoncé vouloir créer un pôle de conseil en deal constitué de 200 à 300 consultants à terme. Un pôle significatif pour Onepoint, qui compte à date 3500 personnes dont une centaine de partners, et a réalisé 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023.

À l’heure où les activités IT et tech de Onepoint ont été observées, notamment pour l’entrée du cabinet chez Atos, le développement d’un tel pôle, emmené par une figure identifiée de la place, est vu d’un bon œil. Et nourrit des espoirs en termes tant de recrutement de talents que de renforcement du positionnement du cabinet sur les prestations de conseil à valeur ajoutée.

D’autant plus que depuis les rachats de weave en 2018 et de JBG, spécialiste de la filière alimentaire en 2021, Onepoint n’a pas opéré d’autre opération importante de croissance externe dans le conseil. ▣